vendredi 12 décembre 2008

Faudrait pas exagérer quand même...




Je me promène dans la rue. Une camionnette occupe la moitié du trottoir (qui est presque aussi large que les trottoirs des Champs Elysées), et au moment où j'arrive à sa hauteur, une femme avance en face de moi. Me voyant arriver, elle se colle au mur pour me laisser passer.

"Ça va, c'est pas non plus la peine de vous coller au mur il y a de la place pour passer à 4 au moins... rassurez vous madame, si on peut en faire passer 2 comme moi, 1 comme vous passera largement".

Et je la laisse là, médusée. Finalement, ma réflexion aura été plus blessante que son comportement de bourge coincée.


mardi 9 décembre 2008

Bad Day - Episode 2 ou quand l'élégance fait mal


Pour rebondir sur "Bad Day" et "L'élégance pour les nulles" (ne cherchez pas bien loin, il s'agit juste des deux articles ci-dessous) je ponds aujourd'hui un mélange des deux.

A mes frais, je sais désormais que quand on essaye d'être élégante, ça peut vite virer au "Bad Day"... j'explique : Je traversais la place Félix Eboué pour prendre le métro, je regarde en l'air, ne fais attention à rien et vziouppppppppp, plus de Marie.

Avec mes jolies bottines, je me suis rétamée comme une merde ce matin, à la vue de tous. Pour une fois, les parisiens ont été sympa dis donc, ils m'ont même aidé à me relever. Quand je vous disais que l'élégance, c'était douloureux, je ne blaguais pas n'empêche, je n'ai pas encore osé enlever mes bottines, mais je sais d'avance que c'est bien gonflé là dessous...

lundi 8 décembre 2008

Bad day


Aujourd'hui, c'est pas le bon jour pour une Marie.

Si j'avais su, je serais restée chez moi, au chaud sous la couette, à parfaire mon anglais avec quelques épisodes de Desperate Housewives ou American Dad (ouais, j'adooooooooooore!).

Bref, tout ça pour dire que ce matin je sors (encore pour aller au boulot, je le précise plus à force...) sous une pluie torrentielle avec ma méga capuche XXL.

Un parapluie? Pourquoi faire? Tu crois que j'en sors déjà pas assez mal avec mon sac à main, celui du courrier qui pèse 2 tonnes tous les jours, ma clope, mon téléphone quand mon père m'appelle (pour ne rien dire en plus) et tout le reste... désolée de te décevoir, mais j'ai pas 4 bras... (comment ça tu savais pas?). Je hais les parapluies...

Donc je traverse la rue, avec ma méga capuche, qui m'arrive en dessous du nez, on ne voit que ma bouche et je suis obligée de regarder par terre ou avancer tant bien que mal.... Et du coin de l'œil, je repère le pied du feu rouge... mais le temps que la connexion se fasse à mon esprit il est déjà trop tard...

Je me le mange en plein dans la tronche, lâche quelques jurons au passage.

Mais surtout quand ça arrive, faut tracer sa route sans se retourner, sinon tu vois tous ces cons de parisiens qui se foutent de ta gueule.

vendredi 5 décembre 2008

L'élégance pour les nulles

L'autre jour j'ai eu une conversion follement interessante avec ma "moitié", qui râle à mort parce que je m'achète trop de fringues, et surtout parce qu'il ne profite pas de mon élégance selon lui, alors que j'en fais soit disant profiter mes collègues de bureau.

Franchement, j'ai eu beaucoup de mal à retenir un fou rire à ce moment, parce que quand on me voit, j'ai plutôt la "anti séductive attitude".

Je m'habille super mal pour aller bosser, sciemment en plus c'est un peu le "Friday Wear" tous les jours avec moi, comme ça ça décourage les lourdauds de venir tenter leur chance (pas plus tard qu'hier, je sors, donc je me fais jolie, et pendant que j'attends une amie un gros lourd viens me draguer), de toute façon, la recette "jupe + décolleté / féminisation" est un piège à blaireau. Donc les robes et les jupes sortent le soir ou le week end (et c'est déjà pas mal).

Pour X raison, j'en viens à discuter de cette conversation avec ma responsable, qui a elle aussi du mal à ne pas rire. Elle me détaille de haut en bas, et me dit "il est pas sérieux quand même?", "Ben... si" et là, elle me dit "Donnez lui mon numéro, je pourrais lui confirmer que vous n'êtes pas du tout élégante au bureau...".

C'est vrai que les fois où je ne suis pas venue en jeans ou baskets peuvent très certainement se compter sur les doigts d'une main (quoi? une main mutilée tu dis? non quand même pas....).


Depuis, je suis super vexée, alors c'est jupe/chaussures/bottes tous les jours et j'ai même jeté mes baskets (snif alors)...

... Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'élégance c'est douloureux, ça fait mal aux pieds.... mais je finirai peut être par m'y habituer, si je ne craque pas avant...

jeudi 4 décembre 2008

Les bonbecs, demain j'arrête....


T'as déjà fait un truc "dingue", en pensant bien faire, mais en t'apercevant après que c'était une belle boulette?

Moi oui... et j'espère que toi aussi, comme ça je me sentirais un peu moins seule.

Parce que nous les filles, on est vraiment bête parfois. Et quand il s'agit d'un mec qui nous plait, on l'est encore plus.

Si, et c'est même prouvé (par moi).

Un mec qui apprécie une fille, il va lui envoyer des fleurs. Oui, en théorie, parce que finalement, le mec qui te fait la surprise de te faire livrer des fleurs au boulot... bah y'en a pas.

Il n'y en a pas je te dis! Je le sais... j'ai cherché et je l'ai pas trouvé!

Donc moi, un jour, j'ai eu la bonne idée de faire livrer quelque chose au mec de mes pensées. Je suis comme ça moi, j'improvise quand les choses ne vont pas mon sens.

L'idée était quand même très bonne à la base, j'avais mis plusieurs paquets de bonbons dans une boîte, le tout accompagné d'un petit mot (d'un autre côté je me vois pas envoyer des fleurs à un homme - même si j'en suis certainement capable - et je trouvais que l'idée des bonbons était assez originale pour attirer l'attention, normalement tout le monde aime ça, les petits les grands, les vieux, les jeunes, blablabla).

Le problème c'est que, justement, je n'ai pas seulement attiré l'attention du mec qui m'intéressait...

Parce que quand mon petit paquet est arrivé sur son lieu de travail, il a bel et bien été déposé à l'accueil mais a été ouvert par... le service de sécurité!!!! Maintenant je le sais, on envoie pas de paquet au siège d'une société, et ça me servira de leçon.

Bah ouais... c'est la honte de déclencher un plan vigipirate à petite échelle quand même... mais à la limite, heureusement que ce n'était que des bonbons!

Le mec a ri jaune à mon avis, même s'il ne l'a pas dit (il lui aura certainement fallu un certain temps pour digérer cet affront après m'avoir demandé d'arrêter l'improvisation), mais je suis presque sûre d'un truc au moins, c'est qu'il se souviendra de moi...

Marie... ou comment se griller définitivement.

Un matin dans le métro

Un matin, alors que je pars pour aller travailler, mon copain du moment m'accompagne au métro.

Après un "bonne journée" ultra mielleux et le bisou qui va avec, pas baveux mais presque, je descends donc les escaliers pour rejoindre le quai.

Devant moi, un couple, ou deux amis très "fun", je ne sais pas, s'insulte. La nana est une ronde, elle aussi, et le mec lui balance en hurlant presque "Hey t'as pas vu ton cul!" "Salope" et et d'autres mots doux qu'une femme adore entendre de si bon matin (mais elle avait de quoi lui sortir de bonnes vannes elle aussi).

Moi je l'ai vu son cul, bon ok il était gros, mais c'était pas non plus la peine de rameuter tout le 12e pour venir constater ça, et alors que je me fais mes petits commentaires, je suis bousculée par quelqu'un, que je vois foncer sur le mec qui insultait la fille.

C'était mon copain, qui a cru que c'était moi qui me faisais insulter de la sorte, alors il a fait demi tour pour lui casser la gueule....

J'étais un peu vexée quand même, forcément ... il entend "gros cul" et fait tout de suite l'amalgame avec moi....

mercredi 3 décembre 2008

Journée miraculeuse




Et oui, il y a des jours comme ça, où les miracles arrivent sans qu'on s'y attende.


On s'affole pas non plus, c'est juste que pour une fois le Dieu de la mode était avec moi (bah oui, évidemment, qu'il y a un Dieu de la mode, n'importe quoi toi...).

Ce matin, j'avais pas le moral, et quand j'ai pas le moral, je surfe sur tous les sites de fringues.

Quand mon œil se pose sur ce que je veux... Mais si, tu sais, c'est comme quand tu poses les yeux sur LE mec de tes rêves, t'as l'œil qui brille et presque la bave aux lèvres (comme le loup de Tex Avery)... ah, tu vois. Tu sais de quoi je parle...

Donc mon œil ce pose sur l'article de mon choix, et en repère un ou deux autres au passage. Ma carte bleue est là, devant moi (je me félicite d'ailleurs de l'avoir prise avec moi, fait extrêmement rare, étant donné que j'ai rarement plus de 10€ dans la poche - une mauvaise habitude d'ailleurs, héritée de ma mère) elle m'appelle, me suppliant de composer le code secret....

Finalement je décide d'appeler directement plutôt que de livrer mes coordonnées sur internet, et oh! miracle! qu'est ce qu'on m'apprend, que non seulement les articles que je veux sont en stock dans le coloris que je veux, mais qu'en plus je peux me faire livrer cette commande par coursier à l'adresse de mon choix (pour même pas plus cher qu'un colissimo, quand je te dis que c'est miraculeux!). Et la meilleure nouvelle, c'est que je serai livrée dans... 2 heures!

Voilà, c'est un peu le miracle de Noël, mais avant l'heure... comme quoi, un simple achat (compulsif, certes) peut réellement embellir ma journée, je suis pas une fille difficile moi (enfin si, mais bon....).


jeudi 20 novembre 2008

L'artichaut gourmand




On le sait tous, la gourmandise est bien vilain défaut, tout comme les autres pêchés capitaux. Ne les cherchez pas, si vous essayez de les répertorier, il vous en manquera forcément, et c'est pareil pour les 7 nains...

Bref, finalement, la ronde est gourmande (mais pas gloutonne hein!) depuis sa plus tendre enfance. Elle s'en rappelle comme si c'était hier, du jour où elle a perdu sa première dent (on le dira jamais assez, la ronde a une mémoire d'éléphant).

Elle doit avoir 6 ans, et comme tous les enfants elle s'acharne à faire gigoter cette quenotte, qui résiste la crétine. Elle a beau tirer dessus, rien à faire; ça pisse le sang? pas grave, elle tire encore plus fort. Pourtant son grand frère veut bien l'aider, mais de façon un peu... violente ("je peux attacher ta dent à une ficelle, et attacher la ficelle à la porte si tu veux?", non merci, elle veut pas).

Finalement, elle devra se faire une raison. Il y a un temps pour tout, un pour essayer d'arracher coûte que coûte sa première dent de lait, et un temps pour passer à table.

Et là, justement, c'est l'heure du dîner.

Au menu : artichauts

Bon, je vous fais l'impasse sur les discutions passionnantes des repas ( "Qu'est ce que t'as fait à l'école", "je cause plus à X et à Y, c'est plus mes copines", "j'ai deux heures de colle mercredi") pendant que la famille mange ses artichauts.

Et, à la fin du repas, c'est le drame.

La ronde à un trou dans la bouche. La dent s'est fait la malle, sans prévenir en plus la coquine!!!!

Bien sûr, toutes les feuilles d'artichauts sont dans un sac (leur funeste destin étant de finir aux ordures bien sûr) mais la famille décide quand même de se mobiliser (c'est la première dent quand même, la plus importante).

On fouille chaque recoin, on scrute chaque feuille (oui je sais, c'est pas ragoutant, mais finalement c'est vous qui voulez toujours plus d'histoires, je ne fais que répondre à vos souhaits)... mais rien.

Il est grand temps de se faire une raison...

La dent a été... avalée!!!! gobée en même temps que la chaire d'une feuille d'artichaut.

Y'a pas à dire, la vie c'est moche.... parfois.


vendredi 14 novembre 2008

Elle... moi.... et le regard des autres




Quand je fais mes courses (à 21 h, si vous avez suivi) je vois toujours les mêmes gens, et notamment les mêmes caissières.
Et il y en a une en particulier, qui me crève le cœur à chaque fois que je passe à sa caisse. Ces doigts sont aussi maigres que des os de poulet et ses ongles rongés jusqu'au sang, son teint aussi blanc qu'un lavabo, ses yeux sont aussi tristes que si elle était le dernier être vivant sur cette terre et quand la veste de son uniforme s'entrouvre, elle laisse voir tous les os de la "poitrine"... Elle ne souris pas, elle a toujours l'air triste, elle ne parle pas, peut être qu'elle est muette et fait partie du pourcentage d'handicapés du groupe Auchan / Atac...

Je ne sais pas...

Moi aussi je vis la même chose quotidiennement, mais dans le sens inverse. Moi aussi je dois affronter le regard des autres, les moqueries, les "Olala, tu l'as vu celle là comme elle est grosse?", parce que, soyons honnêtes, quand je l'ai vu la première fois je me suis dit "Olala, comme elle est maigre cette fille".

Elle s'appelle Rachida, elle est certainement anorexique et doit avoir autant de mal que moi à se sortir de la merde dans laquelle elle s'est foutue. Pourtant je sens bien que son combat vers "l'acceptation d'elle-même" est encore plus difficile que le mien ne l'a été ... Dans ces moments là, je me dis : "Oui, c'est vrai, mieux vaut faire envie que pitié"... et je pense à la rachitique Rachida.

lundi 27 octobre 2008

Non port de l'alliance en milieu hostile et conséquences....

Le milieu hostile : le supermarché
L'ennemi public n° 1 : le vigile (on ne va pas dire "l'ennemi à abattre" mais dans le fond, c'est un peu pareil)

Vendredi, je déambule dans les rayons de mon supermarché favori (un peu comme la belle des champs se roulerait au milieu des coquelicots), je n'ai pas vraiment la tête à faire les courses, mon esprit divague gaiement à mille lieues de la folie supermarchienne (et pas "super ma chienne")...

Tête en l'air que je suis, j'ai malencontreusement oublié mon alliance. Le vigile (un des rares qui n'a jamais été tenté de me draguer en 4 ans de courses folles à Atac, qui me dit juste poliment "bonjour" quand il me voit... comme tous les vigiles devraient le faire d'ailleurs) s'approche donc pour me dire bonjour et engage la conversation, seul, de la façon la plus déplaisante qui soit. Il me dit que les hommes de son pays sont fous des femmes "comme moi" (déjà, quand un mec m'accoste pour me dire ça, généralement ça coince).

Je lui explique gentiment que je ne suis nullement intéressée, il me réplique que je ne dois pas m'arrêter à son physique (non, mais là, je crois rêver, pour une fois que ce n'est pas moi qui dis ça), et je devrais nous laisser une chance de faire connaissance, maintenant que je ne suis plus mariée.

Hein?! j'ai pas tout compris là....

Et il me dit que ça fait 4 ans qu'il est pas fou d'amour, mais presque (observateur ET patient le mec en plus), et qu'il attendait que je divorce pour me déclarer sa flamme. Flamme qui fut bien vite éteinte lorsque je lui avouais que je n'étais nullement divorcée, mais tout simplement assez tête en l'air pour oublier de mettre ma laisse... Pardon, mon alliance.

Les filles, si vous êtes mariées et que vous voulez qu'on vous foute la paix SURTOUT n'oubliez pas votre alliance. Pour celles qui n'ont pas la "chance" d'être mariée.... profitez en!

vendredi 24 octobre 2008

La Ronde attire exclusivement les mecs dont elle ne veut pas

Aujourd'hui, on solde les rondes... une acheté, une offerte mais attention, l'article ne sera ni repris, ni échangé.

Blague à part... y'en a marre (et quand y'en a marre, y'a Malabar.... vous savez le grand blond peroxydé, musclé avec son air niais et son t-shirt ringard aussi jaune que ses cheveux. Les ménagères de + de 50 ans avaient Monsieur Propre, les plus jeunes ont Monsieur Malabar).

Bref! Revenons donc à nos moutons.

La ronde, quand elle est au boulot, ne fait pas forcément d'effort particulier. Bon, elle est bien coiffée, maquillée et habillée, mais dans la limite du raisonnable, car rappelons le, elle ne travaille pas dans un bordel, non mais.

Donc quand la ronde est dans cette "configuration" elle est toujours étonnée les rares fois où elle se fait accoster. Bon c'est vrai, elle croise tous les jours Gérard Lanvin et rêverait qu'il lui demande l'heure, mais elle a arrêté de rêver depuis longtemps.

Donc la ronde, quand elle est dans la rue (pour aller à la Poste, ou à la banque si vous avez suivi ou même pour se griller une petite clope) elle a généralement son air pas sympa qui veut dire "pas la peine de venir me parler", mais qui pourtant ne rebute autant qu'elle le souhaiterait, comme l'autre jour.

Elle voit un grand black courir vers elle....

"Wouaicheuh Mademoiselleuh, vous êtes charmanteuh, t'as des trop beaux zieux, vas y, y'a pas moyen qu'tu m'donnes ton phone steuplé".

Non, je crois pas, non, y'a pas moyen.

Elle ne le regarde même pas tant elle est consternée et tourne les talons sans répondre... le grand machin d'1 m80 doit même pas avoir 16 ans... à vrai dire elle a carrément honte de s'être fait aborder, mais pour une fois, il n'y avait personne qu'elle connaissait pour assister à cette scène pathétique.

lundi 20 octobre 2008

L'anecdote du week end




Ce week end, j'ai été invitée avec une amie par des copines que nous n'avions plus vu depuis quelques temps.


Nous nous creusons la tête afin de trouver une bonne idée pour ne pas arriver les mains vides, et notre choix s'arrête finalement sur des fleurs (saluez au passage notre folle originalité, mais c'est finalement pas évident de trouver une autre idée).


Nous courons donc à Plantland, et quand je dis "courir" mieux vaut dire "voler" car nous sommes arrivées 10 minutes avant la fermeture du magasin. Une fois notre bonheur trouvé, nous courons presque aux caisses qui, finalement, sont vides (super, ça va être rapide, tu parles, c'est sans compter sur la lenteur du personnel de PlantLand qui n'est visiblement pas pressé de profiter de son week end).

Dans la file je regarde le caissier, qui me regarde droit dans les yeux et me jette :

  • C'est des vrais ou des faux?
  • Des faux....
Les quelques personnes qui ont entendu se tourne (des vrais ou des faux quoi, ils aimeraient bien le savoir eux aussi...) et je regarde ma copine en lui demandant:
  • A ton avis, il parlait de mes yeux, ou de mes seins?
  • De tes yeux, me répond-t-elle en souriant.
Et là, le caissier tout gêné bafouille "oui, la couleur est belle" et baragouine quelques autres banalités pendant que nous payons et au moment de partir je lui dis :
  • La prochaine fois, si vous êtes sage, je vous montrerai mes faux seins...
Marie... ou l'art de se faire remarquer de façon pas toujours très fine....


mardi 14 octobre 2008

Discussion de filles




Aujourd'hui, je me suis aperçue que je n'étais pas la seule à avoir de graves problèmes existentiels.

J'ai fait cette constatation à l'heure du repas, pendant que je faisais la queue à la boulangerie. Deux filles devant moi discutent. Elles ont mon âge (j'ai honte). Morceaux choisis :
  • Olàlà, y'a un truc qui m'énerve dans la vie. Regarde mon ongle, en poussant il rebique!
  • Oh non, t'as pas de chance, les miens aussi regarde!!!
  • Mais c'est dû à quoi un tel phénomène? (là, j'avais déjà beaucoup de mal à contenir mon fou rire)
  • C'est à cause des faux ongles ma chérie, ça traumatise à vie! Regarde, depuis que j'ai mis des faux ongles, ils poussent "fendus" maintenant! (trop dur la vie, hein?)
(...) Il se met à pleuvoir, l'une est au téléphone avec son chéri...
  • Chéri je suis obligée de raccrocher il y a une tempête là (il commence à y avoir du vent mais son mec continue de lui tenir la jambe - inutilement certainement, comme tous les hommes), vite je raccroche il y a une tornade.
Une tempête doublée d'une tornade à Paris, avenue Kléber. J'ai bien fait de me lever ce matin, je n'aurais raté ça pour rien au monde.

Et dire qu'il y a des mecs assez cons pour se mettre avec de telles gourdes....

jeudi 9 octobre 2008

Paroles de femmes

Les femmes entre elles? Toutes des harpies.... moi la première.

Je suis à quelques mois (semaines ou jours même, bref, on s'en fout de toute façon) de mon mariage, ça sent bon le bonheur, en apparence tout du moins...

Mon "futur mari" rentre du travail, tout sourire et me dit "J'ai été chez ma sœur aujourd'hui". Dans ma tête je me dis, super, ça me fait une belle jambe à la Karembeu (Adriana, hein, pas Christian, il est trop court sur pattes).

Il faut savoir que pour mon mari, une journée sans aller voir sa sœur est une journée perdue (c'est peut être elle qu'il aurait dû épouser....), et donc par politesse, je lui demande quel était donc le sujet de leur conversation.

Et il me répond, le plus naturellement du monde, que c'était moi. Curieuse bien sûre, je lui demande d'approfondir, j'aime bien savoir ce qu'on dit sur moi (surtout) quand je n'y suis pas.

"On parlait de tes "formes" et elle a dit que si elle avait un cul comme le tien elle se ferait opérer".

Bon, Messieurs, ouvrez vos oreilles et en grand s'il vous plait, il est temps qu'on discute.

Installez vous, servez vous un verre et allumez une clope si vous voulez : surtout, quand votre sœur ou votre mère vous sort une ânerie pareil, ne le répétez pas à votre femme, vous la feriez rentrer dans une fureur noire.

Mon mari m'a lâché ça, en toute innocence, sans même imaginer "l'ampleur" du drame.

Outre le fait que moi aussi j'aurai de bonnes raisons de me faire opérer qui j'avais le moindre point commun avec elle (je me dis, mieux vaut avoir mon cul que ... bon bref on s'est compris) non seulement je trouve cette réflexion insultante mais en plus je me demande qui elle est pour oser dire un truc comme ça à mon mari à quelques jours de notre mariage.

vendredi 3 octobre 2008

Pensez à embrasser le crapaud avant de sortir..... Merci





Épisode 1
,
1999 - Québec.

Ça fait bientôt trois semaines que nous sillonnons les routes québécoises dans notre mini bus.

L'ambiance est géniale et pour moi, ça, c'est la grande aventure. Un sac à dos, une sac de couchage et une tente.

Aujourd'hui le temps s'est franchement gâté. Nous arrivons dans un gigantesque camping, quasiment désert, et décidons de planter notre tente au bord du lac. Le temps, de plus en plus humide et froid, nous force à déménager dans la salle commune du camping.

C'est rigolo, la soirée s'annonce bien, nous sommes "en étoile" autour d'un gigantesque saladier de cacahuètes. Ça rigole, on empêche les autres campeurs de dormir mais on s'en fout, on est français nous (tout le monde sait que les français sont chiants non? et en plus les québécois adorent les frenchies...).


Bref, au bout de quelques heures, on s'endorme enfin, mais je suis réveillée un peu plus tard par un coassement. J'ouvre péniblement les yeux et Raphaël, qui dormait à côté de moi, me dit:

  • Marie, ne bouge surtout pas, il y a un crapaud juste à côté de ta jambe!
  • ... (je suis tétanisée, je n'ose plus bouger, et je commence même à pousser un gémissement de désespoir)
  • Il était sur ma tête, mais quand je l'ai dégagé il est venu vers toi...
J'entends à nouveau le coassement, l'animal ne doit plus être près de ma jambe, mais près de ma tête... Et là je commence à pleurer, je réveille tout le monde avec mes pleurs. L'animal, qui avait été attiré par la saladier de cacahuètes (enfin je suppose) a déguerpi dès qu'il a senti de l'agitation.

Évidemment, après ça plus question de dormir. Tout le monde se moque de moi (j'ai l'habitude me dire vous) et après après on papote jusqu'au petit matin. Bien sûr nous retrouvons le crapaud dès le lever du soleil. Il était énorme et nous l'avons fait fuir en lui jetant des cacahuètes à la... "face".

Malheureusement, mes déconvenues grenouillesques ne s'arrêtent pas là.

Épisode 2, 2004 - République Dominicaine

Je suis en vacances avec ma meilleure amie Céline (que je connais depuis... toujours en fait) en République Dominicaine. Le séjour avait, pour plusieurs raisons, mal démarré (tempêtes, bouffe moyennement "bouffable"...) et, un soir où j'étais dans la chambre et Céline dehors, mon regard est attiré par une tâche noire, au dessus de la porte. Intriguée, parce que les chambres étaient impeccablement faites tous les jours, je me lève pour m'approcher et...

Oh!
Un petite grenouille est accrochée! Ou plutôt ventousée au dessus de la porte à l'aide de ses doigts.

En plus on dirait qu'elle me regarde.... (Vous commencez à me connaitre maintenant, je ne m'en souviens plus, mais j'ai certainement dû crier "Céliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine" mais Céline n'a pas répondu, elle n'était pas là).

Je sors plus vite que l'éclair, à la recherche de Céline, que bien sûr je ne trouve pas.. d'ailleurs, je ne trouve personne des gens que je connais depuis notre arrivée.

Bref personne pour m'aider, je suis obligée d'aller voir le réceptionniste qui ne parle pas un mot de français. Je lui explique la situation... et ça le fait rire (oui, oui c'est pitoyable, je suis bien d'accord).

Grosso modo, il n'a personne sous la main et ne peut quitter son poste, donc il me laisse me débrouiller. Fâchée, je m'en retourne vers ma chambre quand je croise un gars dont nous avions fait la connaissance avec sa copine. Je le supplie de venir me sauver de cette grenouille.

Pas chien, il vient me filer un coup de main pour virer l'intruse.


L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais non. Car le lendemain, la grenouille était à nouveau là, au même endroit (elle, ou sa mère, sa sœur... bref, bande de petites coquines). Cette fois Céline est là, elle peut donc constater que je ne suis pas folle et qu'il y a bel et bien un souci... Ne faisant pas les fières ni l'une ni l'autre, nous nous échappons de la chambre et je retourne à la réception. Le même réceptionniste est là.

Cette fois ci je lui hurle presque dessus : qu'il y ait des cafards gros comme mon poing, ok, pas de problème, c'est la nature c'est les îles, passe encore. Que je retrouve une grenouille, deux soirs de suite, dans ma chambre qui est pourtant au 2e étage là non, je ne peux pas garder mon calme!
Le réceptionniste me regarde, se met à rire et me répond : "Vous devriez peut être l'embrasser, elle se transformerait en Prince Charmant...."...

jeudi 2 octobre 2008

Quand les vielles s'y mettent aussi




En fait, il n'y a pas que les jeunes qui sont malpolis.


Les vieux aussi le sont.

En plus ils trouvent ça normal, puisqu'ils sont vieux. Ils ont connu des choses atroces dans leur vie (guerre de 100 ans et courses à dos de vélociraptor par exemple....).


Je me baladais avec ma collègue l'autre jour (t'es jamais seule quand t'es sur le point de te taper la honte de toute façon, ça il faut apprendre à s'y faire) quand une vieille pomme ridée s'arrête au feu et me demande une cigarette.

Poliment, je lui répond qu'il y a un tabac juste derrière moi. En fait, j'aurais mieux fait de lui cramer la tronche avec ma clope à celle là, qui m'a répondu "Je n'ai pas le temps de sortir de la voiture" et au moment où son amie redémarrait car le feu passait au vert elle rajoute "espèce de sale grosse".

Cette dame était vraiment moche et si elle avait refusé de me donner une cigarette (et de toute façon je n'en demande jamais dans la rue), je ne lui aurai certainement pas dit qu'elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à E.T.

Où s'arrêtera donc la connerie.... oui, je sais, elle ne s'arrêtera pas.

T'es bonne





Trois petits mots qui pourraient bien valoir mon poing dans la face de celui qui les dira en parlant de moi.

C'est très distingué et féminin, tout ça, non?

Un seul homme est passé au travers des mailles du filet.

C'est mon neveu.

Son bientôt légendaire "Tata, elle est bonne" me fait mourir de rire à chaque fois.

Il a 3 ans.

Y'a pas à dire, il sait parler aux femmes....

Et surtout il a déjà très bon goût ce petit!

jeudi 25 septembre 2008

1994... ou l'été de l'horreur (selon moi)


Quand je relis tout ce que j'ai écrit dans ce "journal", je me dis que le titre du blog aurait tout simplement pu être "Marie... ou les infortunes de la vie".


Une "amie" m'a un jour dit que je n'avais pas de quoi écrire un bouquin sur ma vie, mais finalement elle avait peut être tort, car entre les quiproquos, les malentendus et autres situations cocasses, il y a bien de quoi écrire quelques pages...


1994... ou l'été de l'horreur.

J'ai 13 ans et je suis en colonie en Corrèze. C'est l'année où les Spice Girls explosent et je les trouve franchement ridicules avec leurs piercings partout, surtout sur la langue (bien évidemment, exactement 5 ans plus tard, je succomberai également à ce phénomène de boucherie).


Bref elles sont sur toutes les ondes radio et moi je suis dans mon camping de Corrèze. En plus, j'ai horreur du camping.


Étant plus ou moins bordélique, il m'a toujours été très difficile de gérer mon bordel organisé à même le sol, surtout avec 7 autres filles qui ont les mêmes soucis... mais bon, la vie en communauté c'est aussi ça.


Bref les jours passent, les affaires s'empilent un peu partout jusqu'à ce que nous soyons obligées de ranger : il parait qu'il y a des rats dans certains "marabouts" (ces grandes tentes où on peut se retrouver à 8 ou 12). Je sais bien que ce n’est pas la petite qui va manger la grosse, mais quand même...


Puis au fil des jours, n'ayant vu aucun rat, la panique s'estompe. Un après midi je pars me doucher, après une bonne balade à cheval. Tout se passe bien (heureusement, ce n'était qu'une douche après tout et il aurait été bien étonnant que le clown Gripsous de S. King sorte du siphon de la douche pour me faire quelques misères) je m'enroule dans ma serviette quand je vois un truc noir filer vers la cabine de douche d'à côté.

Je hurle : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah il y a un rat, il y a un rat au secours aidez moi!!!!


Évidemment tout le monde s'amène et recherche du rat. Je me penche et leur montre, il est prostré contre le bac à douche. Quand tout le monde éclate de rire et me dit : "Mais non, c'est pas un rat c'est... ta chaussette"!!!


Fou rire général... moi j'ai honte... sans mes lunettes, j'ai confondu un rat avec une chaussette roulée en boule... no comment, j'ai tout intérêt à essayer de me faire discrète (ce qui est absolument impossible) pour le reste du séjour.

Quelques jours plus tard, nous partons sur le lieu où nous prenions nos repas, à quelques kilomètres du camping. Avant de dîner il faut passer nourrir les chevaux, tâche dont je prends grand plaisir à m'acquitter. Pirouette le poney est là (son nom a été changé pour éviter que mon fan club en furie aille lui casser la gueule), il me regarde d'un air de dire "Moi aussi j'ai la dalle" bon, je vais être sympa, je vais le nourrir aussi, même si ce gros papouffe n'en glande pas une de la journée.


Je lui donne donc une petite tape et me penche pour lui faire un câlin... Aie! Le salaud m'a chipé l'oreille. Je porte la main là où j'ai mal (mais c'est pas non plus la fin du monde non plus, mais ça m'a pincé) et quand j'enlève la main de mon oreille, elle est littéralement couverte de sang (en fait, si, c'est la fin du monde).


A la seconde même où je vois le sang, je commence à pleurer, je peux alors sentir la douleur...


Évidemment, une fois de plus, tout le monde se pointe ("Qu'est ce qu'elle a encore cette Marie?"). Le directeur, confiant, décide malgré tout de m'envoyer aux urgences. Et c'est qu'il a bien fait le petit, parce qu'avec les conneries de Pirouette j'ai en fait une réelle blessure qui nécessite 4 points de suture (j'adore montrer ma blessure de guerre quand je raconte cette histoire).


Je reviens au camping en pleine nuit, légèrement shootée à cause des médocs. J'ai un énorme bandage tout autour de la tête (genre... la momie de la Corrèze), j'ai sommeil, il est tard, je suis naze. Je maudis Pirouette une dernière fois, pose ma plaquette de médicaments sur ma tablette et m'endors.

Le lendemain, j'ouvre un œil et vois une douzaine de têtes (un peu floues) qui me regardent avec une curiosité non dissimulée. Ma plaquette de médicaments a disparu (un coup des rats peut être?)... bref, c'est un peu la cata pour moi, le séjour est exclusivement centré sur l'équitation et la voile (ou une connerie du même genre), et avec ma face de momie mieux vaut ne pas espérer pouvoir enfiler une bombe, et encore moins me baigner.


Au bout de quelques jours où je n'en pouvais plus, je décide d'aller au lac pour faire un peu de bateau. On est plusieurs et je suis rassurée car le pourcentage de chances pour que je tombe à l'eau est particulièrement faible, proche de zéro même je dirais. Bien évidemment (c'était écrit) le bateau se retourne en plein milieu du lac.


Je frise la crise de nerfs. Nous sommes repêchés et je découvre sur ma jambe, trois grandes griffures qui partent du haut de ma cuisse jusqu'à ma cheville... OK j'ai compris, cet été j'aurais dû rester chez moi. Bien évidement je n'ai absolument aucune idée de ce qui a pu provoquer ça, mais la voile c'est réglé pour moi. DÉFINITIVEMENT.


Comme si ça ne suffisait pas, le soir même en faisant la vaisselle, je me tranche 4 doigts en lavant un verre ébréché.


Les animateurs me supplient de ne plus toucher à rien. La fin du séjour est dans 4 jours, je les supplie de me renvoyer chez moi. Mais non, ils veulent que je reste, demain on doit m'enlever mon bandage, et dans 2 jours j'ai la pratique et la théorie à passer pour mon 2eme Galop (quelle classe).


Comme promis, le lendemain on m'enlève cet affreux bandage, et j'ai le droit à un gros pansement à la place qui se contente de protéger mon oreille. Je peux même monter à cheval à condition d'être prudente. Ce jour là, j'arrive pile à l'heure pour le cours d'équitation et je ne me prive pas. C'est une "grande" qui a mon cheval (elle passe son galop 4), elle me l'a même préparé et je n'ai plus qu'à monter dessus. Tout est ok, je revis presque même, et en plus on va faire du saut d'obstacle, ce que je préfère...


Dans le manège, je m'élance, tout se passe bien, jusqu'à ce qu'arrive l'obstacle... et c'est à nouveau le drame. La "grande" n'a pas verrouillé les étriers et lors du saut je suis littéralement expulsée de mon cheval, propulsée contre le mur du manège. Heureusement que j'avais la bombe, sinon je n'aurais peut être même plus toute ma tête pour vous raconter cette histoire.

Clairement, je n'aurais jamais dû partir en Corrèze, moi qui vais toujours à Oléron, au moins j'avais mes copines là bas (elles étaient déjà au courant qu'une fille s'était fait bouffer l'oreille par un cheval - et elles ont bien ri quand elles ont su que c'était moi!) et il y a nettement moins de danger.


Je passe mon Galop, je rentre chez moi. Adieu la Corrèze, adieu le Moulin de Prat, tu ne me reverras pas de sitôt, tu peux en être sûr....


Système de défense implacable ...




... tant qu'il n'est pas dans votre salle de bain.


Cher ami, cher lecteur, toi qui suis mes aventures assidûment depuis quelques mois et qui en redemande, voilà de quoi te mettre sous la dent.

Explications:

Retour en arrière à la belle époque du lycée, j'avais 16, peut-être 17 ans (merde, déjà 10 ans). Le matin je me prépare, je me pomponne même si de toute façon aucun mec du lycée ne me regarde, puisque je suis grosse (fallait bien la placer celle-là, pour renouer avec le titre du blog).

Je suis toujours à la bourre le matin, ça prend en temps fou de masquer l'acné (même si je n'en ai jamais eu), d'essayer de s'habiller décemment (selon votre mère) et de ne pas être maquillée comme une pouf (selon votre père). Aussi, arrive l'heure du "coiffage" (grand instant dans la vie d'une ado, surtout quand elle a les cheveux raplapla, sans volume et filasse... ce qui n'était nullement mon cas bien sur).

Je débarque donc dans le cabinet de toilette de ma maman, prête à m'asperger de la laque.

La bombe est là, elle me tend les bras. Dans mon enthousiasme, je ne remarque pas que les inscriptions sont effacées, mais de toute façon, ce n'est QUE de la laque.

Un nuage de produit s'échappe de la bouteille et là....

... c'est le drame, littéralement!

Mes yeux me brûlent, ça pique, je pleure toutes les larmes de mon corps, écroulée sur mon lit. Je suis littéralement aveuglée, la tête me tourne.

Trente minutes plus tard, j'arrive (enfin) à rouvrir mes pauvres yeux, presque collés à cause du produit. Ils sont rouges, on dirait ceux d'un lapin qui aurait la myxomatose.

Ma journée de cours est foutue de toute façon, il est hors de question que je sorte de chez moi avec cette tronche, j'aurai un billet d'absence dans ma boîte à lettre dans quelques jours mais tant pis (si j'ai de la chance, je l'intercepterai).

Intriguée, quand même, que de la laque ait eu cet effet sur moi (je sais que je suis allergique à plein de trucs mais quand même....), je retourne dans la salle de bain afin d'examiner l'objet, même si j'ai du mal a déchiffrer ce qui est écrit sur cette foutue bombe....

Oh my god!....

"Bombe lacrymogène".... je me demande encore ce que ça foutait dans la salle de bain ça.

Bientôt si vous êtes sage, je vous raconterai comment j'ai découvert que ma mère se trimballait avec un poing américain dans son sac à main....

mercredi 24 septembre 2008

Fête des mômes....

Quand je parle de "Fête des mômes", entendons nous bien, j'ai surtout envie de dire "Faites des mômes...." d'un ton ironique...

Ils sont mignons comme tout quand on les voit dans les vitrines des supermarchés... comment ça, c'est des poupées et pas des enfants?

Surtout, ne vous fiez pas aux apparences, ils sont réellement démoniaques. C'est dingue de constater à quel point ils vont indubitablement mettre le doigt sur LE truc qui va vous énerver.

Mardi matin. Message sur mon répondeur (j'ai horreur d'avoir des appels avant midi, généralement avant cette heure là c'est toujours pour annoncer une mauvaise nouvelle - allez savoir ce qu'il se passe dans la tête d'une Marie....). Bref, le message vient d'une dame qui a eu mon numéro par l'amie, d'une amie d'une autre amie (à noter que les réseaux de "mamans" sont toujours bien rencardé en ce qui concerne les baby sitters).

Planning: vide
Porte monnaie: idem

Ok pour la soirée baby sitting. C'est quand déjà? Ce soir????... Bof, j'aime pas trop aller chez des gens que je connais pas, et encore moins quand je ne connais pas du tout les enfants que je dois garder.

Considérant ce geste comme la BA de l'année j'y vais.
Grand mal m'a pris ce jour là. J'ai eu le droit à l'une des entrées en matière la plus directe qu'il m'ait été donné d'avoir un jour. Je me retrouve face à une petite fillette de 9 ans (en pleine recherche d'identité??) et à un bonhomme de 5 ans (ce dernier étant plutôt à la recherche d'un doudou).

Toi qui me lis et qui constate que les enfants dont il est question ont le même âge que les tiens, écarte cette idée de ta tête, je ne parle pas d'eux.


"C'est bizarre, je pensais que j'aurai une baby sitter mince ce soir. Normalement, ma baby sitter, elle est mince... je suis pas habituée à avoir une baby sitter.... grosse".

Vlan! Prends toi ça dans la tronche, ma Marie. Une parole d'enfant bien placée fait toujours cet effet là. La douche froide, le frisson te remonte le long du dos et tes cheveux se dressent, telle une troupe de rebelles Corses prête au combat.

Forcément, dans ma tête de fille (ou plutôt dans-ma-tête-de-fille-qui-n'a-pas-d'enfant) je me dis... plus rien en fait. Et au fur et à mesure du temps, je me rend compte qu'elle continue, au moment du repas j'ai le droit à un "Olala, tu débordes de la chaise.... Pourquoi?". Le petit est chou, mais la gamine, non merci. Son sort est scellé, plus jamais je ne la garderai celle là, il y en a tellement de plus mignons qui n'attendent que moi...

mercredi 10 septembre 2008

On a tous à y gagner, surtout le postier




L’aspect le plus ennuyeux de mon travail, c’est le passage quotidien par….. la Poste.


Oui, je sais, ça n’a rien de glamour mais apparemment une journée sans passer à la Poste doit être une journée perdu pour mon patron (ce brave homme sait-il seulement qu’il existe un service de levée du courrier à domicile, je l’ignore, mais maintenant que j’y pense je compte bien lui en toucher deux mots….).


Bien sûr, depuis ces longs mois à me traîner quotidiennement mes quelques kilos de lettres (qui ont d’ailleurs mené bon nombre de mes sacs à la mort : anses écartelées ou arrachées, déformation….) je commence à très bien connaître l’équipe qui gère mon secteur et notamment le monsieur qui s’empresse, chaque soir, de me délester de mes kilos (de papier hein, pas des autres…), de trier mon courrier et de tamponner mes recommandés en douce quand il y a facilement 20 minutes de queue avant moi.


Je ne me plains pas, après tout, ça c’est son problème.


La semaine dernière, j’ai donc rendez vous avec une amie qui me rejoint à la sortie du boulot. Bien évidemment, la pauvre me voit galérer avec mes sacs et ne peut s’empêcher de me soulager en faisant la mule avec moi.


Arrivées à la Poste, une discussion s’engage donc avec le « trieur de courrier ». Ca papote, ça papote, je suis à… 30 centimètres d’eux, et ça parle de moi tranquillou pilou comme si je n'étais pas là, à grand renfort de « Votre amie est très jolie, charmante, drôle, et en plus elle a du caractère (comme s’il pouvait juger de ça) et gnagnagni et gnagnagna ». Ce que d’ailleurs je trouve assez drôle, sachant qu’à chaque fois que j’arrive là bas, la Poste étant en haut d’une (petite) côte, je suis systématiquement rouge, en nage, et donc aux antipodes du glamour.


« Pffff, de toute façon elle est mariée, alors…. Je m’en fous je vais la voler à son mari ».


Nous sortons du bureau postal et pouvons enfin laisser éclater notre fou rire. Une fois de plus, le compliment est mal fait et n’aurait, même si je n’avais pas été mariée, eu aucun effet. Mais je constate que le « postier » est un chasseur (bien qu’il n’arrive pas à également la dextérité de la lionne en matière de séduction) et que la ronde doit donc être un morceau de choix car systématiquement, quand un mec de la Poste met un pied à l’endroit où je travaille (que ce soit pour la levée du courrier – ce qui n’est pas le cas sur mon lieu de travail actuel – pour apporter un colis ou faire signer un recommandé) j’ai toujours droit à un numéro de drague lourde.


Bon, je ne vais pas mettre le postier au même niveau que le vigile du supermarché niveau « drague lourde »… mais quand même, le fond de l’affaire reste identique.

vendredi 5 septembre 2008

Club 199 pour les hommes


Il faut quand même que je partage avec vous cette aventure qui m'est arrivée il y a quelques années. Je change les noms des "protagonistes" mais ceux et celles dont il est question ici se reconnaitront...

Il y a quelques années, je sortais avec un certain Christian.

Nous vivions dans ma petite chambre de bonne parisienne de 11 m², au 6ème étage, sans toilettes (car elles étaient sur la palier) et sans ascenseur... Ah! comme c'était pittoresque... Au passage, je vous déconseille fortement ce genre d'expérience, parce qu'on ne peut plus blairer "l'autre" à force, on l'a toujours sous le nez, même quand il nous énerve, et ça sans repli possible...


Bref... Un jour, je me lance dans une "grande" séance de ménage, ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas franchement ma préoccupation première... et surtout que je n'excelle pas dans ce domaine.

Je commence donc à ranger, trier, jeter ce qui doit l'être et, pour une raison que j'ai oublié depuis, je trifouille la sacoche de Christian. Je vire les vieux tickets de carte bleue illisibles, les vieilles clopes écrasées dans le fond, et j'en sors une petite carte beige, avec l'inscription "Club 199 - pour les hommes". Comme une conne, je me dis "Ah! C'est cool, il s'est inscrit dans un club, il va se faire des nouveaux potes"....

Je pose la carte, je continue à farfouiller et je trouve un autre papier, une sorte de contrat du Club 199. Je regarde l'adresse: 199 rue St Denis à Châtelet... et je lis le reste. J'étais assise - heureusement sinon je serais tombée - et je vois que le contrat stipule qu'il a versé 1300 €, pour un abonnement d'un an et qu'il a un réduction sur "les prestations spéciales".

Le tout est datée du 25 juillet, date de son anniversaire.

Je me dis que c'est impossible, ça ne peut pas être à lui, en plus il y a des fautes d'orthographe à son nom et son prénom... Comme s'il était assez con pour ne pas savoir écrire son nom... quoi que....

Cette histoire m'intrigue. Si j'attends son retour pour l'engueuler et qu'il a une explication (mais je ne vois absolument quelle explication il pourrait y avoir) je me sentirais mal, d'un autre côté, je ne peux pas ne pas lui en parler... Une seule solution s'impose... Je prends mon téléphone et j'appelle ma copine Nadège.
  • Salut, je voulais savoir si tu étais occupée cet après midi?
  • Non pourquoi, il y a un problème?
  • ... moui....
  • Avec Christian? c'est fini?
  • Ça risque de l'être, mais il n'est pas encore au courant...
  • OK j'arrive!
  • Je te raconte tout dès que tu arrives.
Hop, j'appelle Marthe, même topo, elle ramène sa fraise aussi.

Elles arrivent, je vois leurs mines se déconfirent au fur et à mesure que je raconte mes découvertes, et acceptent évidemment de venir avec moi mener l'enquête au Club 199.

Nous arrivons, c'est glauque, il y a des peep show les uns à la suite des autres, les gens qui y trainent ont l'air aussi louche que le quartier. Je regarde les numéros... 213.... 209.... 201... 199 : Club 199, bien sûr c'est tellement original... Nous entrons.

Evidemment, on faisait pas les fières dans ce boui-boui. Une jeune femme, blonde, aux lèvres et aux seins siliconés (et fringuée comme une pouf) vient nous accueillir. Je n'ose pas lui dire pourquoi je suis là, alors j'invente que je cherche un cadeau d'anniversaire pour mon frère et que j'ai entendu parler de leur formule d'abonnement (et plus particulièrement des prestations "spéciales")....


Pendant qu'un videur s'approche de nous pour voir si tout va bien, elle m'explique les prestations qu'offre la carte d'abonnement "En fait c'est très simple, il vient pour un show, il est sur un canapé et la fille danse pour lui... et il se branle" devant mon air certainement consterné, elle me dit "Bah oui, il se masturbe quoi!" oui, merci, j'avais compris... Elle ajoute qu'il peut être seul, ou avec ses amis...

J'imagine l'état du canapé après une telle séance.


Puis elle me dit "En fait, vous n'êtes pas là pour votre frère c'est ça?". Je bafouille quelque chose, et elle me répond que je ferai mieux "d'avouer" alors je lui balance tout sur ma découverte, lui demandant si quelqu'un d'autre peut signer un tel contrat... Bien évidemment non...

Avec le videur, elle me détaille de la tête au pied d'un air pas dégouté mais presque, sous entendant pour moi "Vu comment t'es gaulée ma poule, pas étonnant que ton mec viennent au Club 199".

Mes amies, qui ont assisté à la scène, étaient aussi offusquées que moi.

Nous rentrons chez moi pour faire un point, et je décide d'attendre Christian, seule.

La vengeance est un plat qui se mange froid parait-il.... moi je la préfère glacée, et si possible douloureuse.

Christian rentre le soir, tout content de sa journée, et voit sa carte du Club 199 sur la table. Et le pire, c'est que ça le fait sourire...
  • Ah, ça te fait rire?
  • Bah oui, c'était pour rigoler, j'y suis jamais allée à ce truc...
  • Ah oui (je sors le contrat) et les 1300 € c'est quoi? T'avais trop de fric?
Le mec devient blanc...
  • Euh... en fait, c'était pour l'anniversaire de mon cousin, il voulait y aller et je me suis laissé entrainé...
  • Ecoute, si tu avais envie de t'offrir un strip tease pour tes 25 ans, fallait le dire, je suis assez ouverte d'esprit pour accepter ça, mais de là à débourser 1300 € c'est trop fou
  • (Il commence à chialer) Oui je sais je suis désolé, je pensais que je pourrais me rétracter, mais j'ai payé par carte bleue et j'ai pas pu...
  • Tu me vois là? Tu me vois bien? Et ton contrat tu le vois bien? Parce que là tu vas avoir une bonne raison de t'en servir, ne compte plus sur moi.
Je me casse de chez moi, il m'a trop soulé ce con. J'en profite pour le plaquer dans la foulée, l'occasion était trop belle pour ne pas la saisir. C'est vrai qu'après ça il m'a fait du chantage au suicide...
  • Je t'appelle pour te dire adieu, je peux pas vivre sans toi...
  • Suicide toi et fais plus chier!
  • Je vais sauter Marie, je te jure, tu n'entendras plus parler de moi...
  • Adieu.
Et une heure après...
  • C'était pour te dire que j'avais pas sauté...
  • Bip, bip, bip...
Il avait laissé quelques affaires chez moi, notamment sa PlayStation 2.

Il faut savoir que la PlayStation d'un homme est aussi importante qua son pénis. Sans elle, il est comme amputé et privé de certaines de ses capacités (environ 95 % en fait).


Il arrive donc pour récupérer ses affaires et commence évidemment à me souler pour que je le reprenne. La discussion s'envenime, je suis loin d'être une tendre, surtout quand je veux me débarrasser d'un mec.

Il menace de se jeter de la fenêtre de chez moi, comme s'il ne pouvait pas faire ça de chez lui.
La fenêtre est grande ouverte, j'ai la PlayStation dans les mains.... Je peux vous dire qu'une PlayStation qui s'écrase sur le sol en pierre 6 étages plus bas, ça fait du bruit.

Les yeux de Christian sont humides, son menton poilu tremblote. Il prend ses affaires, s'excuse de m'avoir poussé à bout et s'en va chez lui, sans oublié de ramasser sa PlayStation, ou plutôt ce qu'il en reste.... c'est beau l'amour....