dimanche 25 novembre 2012
Dis-moi… où en es-tu au bout de dix mois ?
Dix mois sans moi… Ça a été long non ? En tant que propriétaire
du domaine j’avais décidé de m’accorder un break, une pause dans cette vie
virtuelle.
Et même dans ma vie réelle d’ailleurs. Cette période a été
celle du changement. Celle de la souffrance aussi et de la douleur certes. Mais
aussi celle du renouveau.
Alors pour celles qui ne me suivraient pas sur Facebook je
vais vous expliquer le pourquoi du comment. Pas pour me justifier (j’en suis
revenue de ce genre de choses) mais plutôt pour redonner à ce blog son but, à
savoir parler, se confier.
Cette lugubre histoire a commencé un jour d’hiver, fin
janvier, quand je me réveillais en ayant mal au dos.
Quelques jours plus tard
je participais au shooting pour le lancement de la marque OnOz, mon dos se bloquait
définitivement lorsque j’enfilai ma gaine et que je due me trémousser sur des
talons de 10 cm pointure 40 alors que je fais à peine du 39.
Une journée sympa malgré tout, marquée par la douleur. Comme
les suivantes.
Parce que les jours passaient, les semaines puis les mois,
mais la douleur était toujours là, lancinante. Les divers scans révélèrent une
hernie discale L4 L5 (petite pour certains médecins, devant être absolument
opérée pour d’autres). Cette dernière option ne me convenait pas, j’ai donc
essayé tous les antidouleurs et anti-inflammatoires possibles pour me soulage.
Au début, j’avais mal du milieu du
dos jusque dans la fesse. C’est descendu dans ma cuisse, mon genou, mon mollet
pour finir à mon talon et entrainer une paralysie de la jambe.
Les prises de médicaments m’ont vidées, au propre comme au
figuré. J’ai perdu 10 kilos à cette période (ça, plus l’arrêt du Coca forcément,
ça aide).
J’ai vu des médecins, des rhumatologues, des réflexologues
et encore je ne sais plus qui (ah si, un rebouteux, qui avait fait disparaitre
un angiome de mon visage quand j’étais petite, alors tu comprends, j’étais plus
à ça près ^^), j’ai fait un nombre incalculable d’infiltrations (sous radio ou
normales).
J’étais délestée de 10 kilos, mon compte en banque avait lui
aussi copieusement amputé, mais RIEN ne me soignait, les médecins me disaient
TOUJOURS qu’il fallait maigrir. J’avais 29 ans et littéralement, j’étais au
fond du gouffre (absence de vie social + absence de vie professionnelle +
enfermement + douleur perpétuelle, je ne te fais pas de dessin tu sais que le
résultat n’est pas joli joli).
Alors je suis partie.
Et j’ai bien fait. J’ai rejoint ma famille dans le sud, le
temps de me retaper. Le temps de trouver un médecin qui ferait le lien entre
mon dos et la « tumeur graisseuse » que j’avais au talon alors qu’à
Paris on me disait que « ça n’était pas important et qu’on verrait ça plus
tard » alors que tout était lié.
J’en ai profité pour me rapprocher de ma mère, perdre 10
kilos supplémentaires, me mettre au sport, arrêter de fumer, faire du tri dans
mon entourage réel et reprendre mes études (la crise de la trentaine est peut-être
elle aussi passée par là).
J’ai été opérée du pied, j’ai fait des séances de kiné. Le
pied va bien, c’est déjà de l’histoire ancienne. Le dos par contre… je ne me
plains plus, j’ai appris à vivre avec, à ravaler mes larmes quand je suis
debout dans le métro, secouée dans tous les sens, j’ai appris à m’accommoder
des nuits très courtes car je suis réveillée toutes les heures par la douleur. Je suis incapable de rester 2h
assise, 1h allongée mais… je fais avec.
Mais 20 kilos plus tard, j’en suis où ? Au moment du
livre je faisais 107 kilos, après la tournée Taillissime j’en faisais 115….
Et puis, à force des encouragements de ma famille et de mon
médecin, à force de remise en question et de travail, en montant sur la balance
j’ai un jour constaté qu’elle n’affichait non plus 3, mais 2 chiffres avant la
virgule.
95.
Ça m’a fait bizarre…. Je n’étais plus redescendue à un tel
poids depuis mes 18 ans (et sept ans auparavant j’en faisais 127).
Alors j’ai continué. Déjà parce que j’espérais vraiment que
ça soulagerait mon dos.
Puis parce qu’il faut avouer qu’une fois que tu t’es
mise au sport et à manger sainement, c’est vicieux, tu as envie de continuer.
Mon but n’est pas de devenir culturiste mais…
Je t’avoue que je n’aime plus le corps que je vois dans la
glace.
Je ne vois pas de réelle différence avec mon corps d’avant,
en termes de volume. J’ai cette sensation d’être une enveloppe vide, mes
cuisses plissent comme la peau d’un Shar Pei.
Je ne sais plus comment m’habiller, tout est trop grand… même
certaines de mes chaussures.
Je comprends que je suis dans une phase compliquée, même si
j’ai toujours su que le rapport qu’on entretient a son corps est déchirant, que
l’acceptation est un travail quotidien et non celui d’une phase.
Mais, indéniablement, je vais mieux.
Octobre 2012
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